Il parfois tentant de confondre serious game et gamification. Malheureusement, c’est un raccourci tentant mais incorrect. Voyons ça de plus près.
Serious Games
Un serious game (dit aussi jeu sérieux) est un jeu qui a pour objectif principal « un enjeu sérieux« . C’est-à-dire que l’objectif est réel (et non circonscrit dans le jeu lui-même), qu’il n’est pas vraiment ludique ou amusant. Un jeu sérieux est d’abord une simulation en lien le monde réel : dans le but d’enseigner, de tester, de sensibiliser l’utilisateur à une situation concrète.
Ce sont, en général, des institutions ou des entreprises privées qui ont recours à ce type de simulation jouables dans des domaines aussi divers que : la médecine, la recherche scientifique, l’éducation, le management, l’urbanisme, la politique, la défense,…
Gamification
La gamification (ou ludification), quant à elle, signifie que l’on introduit des éléments et des principes de jeu (quêtes, reward, points d’expérience, etc.) dans un processus qui n’est pas ludique.
L’intérêt de la gamification est d’accroître l’engagement (l’implication) de l’utilisateur dans un processus peu amusant, en valorisation l’input de l’utilisateur par des mécanismes et des éléments ludiques (feedbacks, XP, montée de niveau, gains de gemmes, déblocages de zones et/ou de compétences/pouvoirs).
La gamification s’applique dans des situations d’apprentissage, de travail ou de recrutement (en général sous forme de jeu), mais aussi sur des sites web, les réseaux sociaux et sur des opérations marketing (fidélisation du consommateur, études de marché).
Serious game et gamification : c’est pareil ?
La réponse est finalement non.
Si les jeux sérieux appliquent la gamification comme méthode de valorisation et d’engagement de leurs utilisateurs, la gamification a également des applications dans des domaines ou des services qui ne proposent pas véritablement une expérience de jeu.
La gamification est un domaine plus vaste que celui des jeux sérieux.
Mais une image vaut toujours mieux qu’un texte. Je conclurai donc ce billet par cette brillante infographie réalisée par Jean Desjardins, en association avec Anne-Marie Goyet, Gabrielle St-Germain et Thierry Chabot.