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MOOCs et serious games : le duo de tendances gagnant pour les entreprises

gamification-vs-games-based-learning-720x720Les MOOCs et les serious games, en particulier, s’imposent rapidement dans le monde professionnel. Si leur finalité – l’apprentissage – est bien la même, leur fonctionnement et leurs qualités respectives diffèrent.

Mais c’est quoi au juste ?
Un MOOC ou Massive Online Open Course est une formation que l’on pratique à distance, gratuitement et en télé-enseignement. Les enseignants et apprenants communiquent et interagissent via les outils du web.
 
Le serious game (jeu sérieux en français) fait également appel aux outils numériques, mais sa vocation est différente : nous familiariser avec des sujets sérieux (le management, la médecine…) en utilisant des ressorts ludiques et en imitant les codes du jeu vidéo. L’objectif : un apprentissage indolore, puisque ludique, voire « expérientiel ».
 
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 Avec les MOOCs, la formation devient sociale

Les nouveaux modes d’apprentissage que procurentles MOOCs ouvrent de facto des opportunités aux entreprises, à la fois sur le plan de la formation, mais aussi du recrutement. Et ces dernières auraient tort de s’en priver tant les avantages sont nombreux. L’apprenant devient maître de sa formation : à lui de choisir son rythme de formation, d’opter pour les créneaux d’apprentissage adaptés à sa charge de travail. Les MOOCs innovent également en proposant des contenus variés, taillés sur mesure.

Autre avantage : le temps de l’e-learning où le collaborateur se retrouvait seul face à son ordinateur et une plateforme en ligne est terminé. Aujourd’hui, les MOOCs proposent des plateformes sociales très bien pensées sur le plan collaboratif. Les interactions avec les autres participants, avec les formateurs sont centrales dans ces dispositifs qui multiplient les canaux et les opportunités de contact : forum de discussion, boîtes mail dédiées, twitter, tchat vidéo avec les enseignants ou les apprenants… Le partage d’expériences et la relation évoluent, mais restent bel et bien d’actualité.

Côté contenu et expérience utilisateur, le MOOC est souvent riche : une vidéo, un quiz interactif, un exercice à produire… tout est fait pour maintenir l’apprenant en éveil actif. Web oblige, on est dans le monde de l’instantané : le déroulement et l’évaluation s’effectuent en temps réel. Les MOOCs sont généralement produits par des établissements prestigieux qui font leur succès. Selon Le Monde, depuis le lancement de la plateforme FUN (France université numérique) il y a à peine un an, pas moins de 22 6000 personnes se sont inscrites à l’un des trente MOOCs proposés. Parmi les plus grands succès, le MOOC du Cnam intitulé « Du manager au leader », a été suivi par 36 000 personnes !

Avec les serious games, le jeu devient un outil de management

Le jeu ludique est un marché mondial de taille : il représente 70 milliards de dollars par an. Sur cette somme, 2,35 milliards sont dépensés pour les serious games. En entreprise, leur usage a commencé à se répandre – minoritairement, mais sûrement – dès le début des années 2000, notamment pour le recrutement et pour la formation continue.

Le serious game est souvent utilisé pour évaluer les compétences et le comportement des candidats à l’embauche. En plaçant les collaborateurs dans un rôle d’acteurs, il permet aussi d’améliorer leurs performances. Les situations explorées par les serious games emmènent les participants dans des scénarios souvent très réalistes, qui font oublier l’aspect « formation ». Et quand la recette marche, le « buzz » se propage rapidement dans l’entreprise, par le bouche à oreille… jusqu’à ce que chacun s’y mette !

De nombreuses entreprises ont déjà fait ce pari. Les DRH ont compris que c’était un excellent moyen de fidéliser leurs collaborateurs, en plus de les former, et de créer de la relation en interne. Mc Donald’set d’autres, comme Bouygues Telecom par exemple, utilisent déjà le jeu pour le confort de leurs collaborateurs : faciliter l’intégration du nouvel arrivant, développer et renforcer l’esprit d’équipe, optimiser les connaissances de l’entreprise, recruter des candidats… Les avantages ne manquent pas.

Parmi les success stories, on peut citer La Croix-Rouge en France qui a détourné l’incontournable jeu vidéo GTA en y ajoutant les gestes des premiers secours dans le cas d’accident de la route. Les codes graphiques et les automatismes du jeu n’ont, eux, quasiment pas été changés. Autre exemple, chez L’Oréal et son jeu « Reveal by L’Oreal » (en 2010), dont le but était de recruter des stagiaires. Les étudiants du monde entier pouvaient alors se connecter sur le site, et se tester à chaque métier représenté dans le groupe.

Selon une étude, les jeux sérieux sont utilisés par 25 % des DRH et responsables formation européens. Côté collaborateurs, 90 % des salariés qui s’y sont essayés estiment que ces outils répondent à leurs attentes… La notion de « jeu » est devenue si importante dans le monde professionnel qu’elle a donné naissance à des entreprises spécialisées en gamification.

Et vous, comment formerez-vous vos collaborateurs demain ?

Source : http://www.chaikana.com/2014/10/17/moocs-serious-games-duo-tendances-gagnant-les-entreprises/